samedi 21 septembre 2013

La maternité des Lilas les sages-femmes se mobilisent!




Vous en avez sûrement entendu parler cette semaine… la célèbre maternité des Lilas à Paris risque de fermer.
Parce que la structure où ils sont actuellement date de 1964 et est donc complètement obsolète : des locaux vétustes, exigus avec beaucoup de chambres sans toilettes ni salle de bain.  Et pourtant la demande pour cette maternité ne faiblit pas !. 

Il avait été prévu la construction d’un nouveau site en 2011. Mais cette promesse n’a pas été tenue. L’annonce d’un déficit de plusieurs millions d’euros a tout remis en cause. A la base, une nouvelle structure de 5000 m² sur les terrains de l’ancienne usine Gütermann dans le même quartier. Ceci devait permettre d’accueillir plus de femme. Car la demande est forte pour cette maternité connue pour ces combats pour la pilule, l’avortement (1200 IVG y sont pratiqués en moyenne chaque année), pionnier en son temps de l’accouchement sans douleurs et pour la liberté de choisir la manière de mettre son enfant au monde (1650 accouchements/an). Le monde à qualifier la maternité des Lilas de « Lieu emblématique du combat pour le droit des femmes ».
Lors de la campagne Présidentielle de 2011, l’actuel Président avait affirmé qu’il serait heureux de venir inaugurer les nouveaux locaux de cette célèbre maternité si il était élu. Mais l’Agence Régional de Santé (ARS)a fait marche arrière et en juin 2013 elle annonce que le projet de construction est abandonné. A la place on propose de transférer la maternité dans les locaux désaffectés de l’hôpital intercommunale de Montreuil. 1500m² au lieu de 5000 initialement prévu. Et puis désaffecté ça veut bien dire ce que ça veut dire ! Complètement inadapté aux projets de la maternité des Lilas. Dans ces locaux pas de place pour le planning familiale. Plus de dépistage de HIV, d’IVG…

La décision de l’ARS condamne à plus ou moins long terme la maternité à fermé. Pourtant la fermeture de la maternité des Lilas c’est encore une structure de soins en moins pour le département de Seine St Denis pourtant déjà pas un des mieux lotie de France. Les centre qui pratique l’IVG en Ile de France sont déjà surchargés et on du mal a tenir les délais alors fermer un site comme celui-ci serait vraiment catastrophique.


Les Sages-femmes ont donc décidés de se mobiliser. Un vidéo d’abord où les employés, les usagés… lèvent des panneaux pour afficher leurs questionnements, leur mécontentement. 



Puis elles ont dévoilés des photos destiné à faire un calendrier. Les sages-femmes se sont retrouvées à la fin d’une garde et elles ont pris le pari de faire un calendrier où elles posent nues cachée derrière un ballon, le registre de naissance ou une lampe cyalitique. C’est un kiné de l’hôpital photographe également qui à pris les photos ( Roland Leclerc). La note d’humour est là et finalement c’est grâce à ça qu’on en parle. On peut dire tant mieux et en même temps dommage qu’elles aient dut se dévêtir pour qu’on parle d’elles. Elles veulent revendre ce calendrier au prix de 15 euros… on achète bien des calendriers avec des joueurs de Rugby dessus alors pourquoi pas des sages-femmes !
Mes coups de cœur... la sage-femme nue sous une blouse couleur lilas qui pose une perfusion a une parturiente incarné par une collègue qu’on voit réprimer un fou rire. Et puis le soutien gorge en forceps c’est vraiment fort !!!






Elles ont encore fait parler d’elles cette semaine avec un nouveau clip où elle parodie « papaoutai » de Stromae en « Lilas où t’es ? ». Elles essayent ainsi de suscité l’intérêt médiatique pour montrer aux gens leur lutte contre la fermeture de la maternité.



Aujourd’hui samedi 21 septembre, elles manifestent devant la mairie et dans les rues de la ville.

 Espérons que toutes ces manifestations et actions (elles ont fait des accouchements sauvages devant le ministère de la santé et des affaires sociales) permettent de faire entendre leur demande.

Pour montrer votre soutien voici une pétition sauver la maternité des Lilas que vous pouvez signer en ligne. Elles veulent réunir 35 000 signatures alors partagé !!!

Et pour suivre leur combat en général, elles ont créé un collectif : la maternité des Lilas vivra aux Lilas. Allez leur rendre visite !!

lundi 16 septembre 2013

Pourquoi l'allaitement est un acte naturel dont l'apprentissage c'est perdu?






Chez nous, les transmissions intergénérationnelles sur le sujet sont biaisées : nous sommes une génération principalement de bébés biberon. Parce qu’on à souvent dit à nos mères que leur lait n’était pas assez riche, et qu’il y avait tout ce qu’il fallait dans le lait infantile.




L’apparition et la promotion des laits artificiels ont dénaturés le processus de l’allaitement. On a fait croire aux femmes que le lait infantile pouvait remplacer le lait maternel de manière sûre. Et pourtant  combien de lots rappelés à cause d'une erreur ou d'un vice à la fabrication !  Résultat… nous ne savons plus allaiter.

Heureusement aujourd’hui les professionnels ont fait marche arrière et avec toutes les études qui ont put être menées sur le sujet nous pouvons à présent tous le dire : le lait maternel est la MEILLEURE alimentation pour le bébé. 

N’oublions pas que le lait infantile est fabriqué à partir de lait de vache. Celui-ci est normalement destiné à nourrir le veau. Celui ci prend en moyenne 160Kg en 6 mois pendant que le petit Homme prend en moyenne 4 Kg pendant la même période. Ce n’est que 40 fois plus !!!!! le lait de vache est donc parfait pour le veau mais n’est vraiment pas ce qu’il y a de plus adapté pour le petit humain.


Historiquement, l’allaitement maternel pose beaucoup de problème dans nos pays d’Europe de l’ouest. Pendant longtemps les femmes ont fait appel à des nourrices pour nourrir à leur place. Puis quand le lait infantile est arrivé c’était le lait à donner à tous les bébés. C’était un lait conçut, pensé, mesuré, quantifié…


Aujourd’hui même si le lait maternel est reconnu comme étant le meilleure, les femmes se voient très rapidement conseillé de compléter avec du lait artificiel (avec toujours des remarque sur la quantité et la qualité du lait maternel), de sevrer avant la reprise du travail voir même de ne pas s’acharner à essayer d’allaiter puisque le biberon est tellement facile.


Le biberon a été un symbole de la libération de la femme. Alors que nourrir est-ce une tache si ingrate ! Pourquoi les pères veulent ils autant le faire alors, car n’oublions pas que c’est un des arguments pour donner des biberons.


Parlons également de l’argument de la pudeur. C’est bien plus souvent l’embarra des autres que la propre pudeur de la femme qui dérange. Pourtant dans des époques beaucoup plus chaste sur la question du corps, personne ne se posait de question quand à la manière de nourrir un bébé. Combien de peinture, de statuts représentent des femmes allaitant au milieu d’autres personnes. Combien de madone donne le sein à l’enfant.

 J’ai déjà entendu des gens me dire que l’allaitement c’est chouette mais que franchement une femme qui nourrit son bébé au sein au restaurant c’est quand même dérangeant. Ces mêmes personnes seraient elles dérangé si la maman avait nourrit son bébé au biberon ? Et que dire si la femme qui s’installe à la table juste à côté d’eux porte une robe ou une tenue avec un décolleté plongeant (où on verrait bien plus que quand une femme allaite !) ?

Mais chez nous le sein est devenu tellement sexuel qu’il est déplacé de le dévoilé en public. Pourtant n’oublions pas qu’avant d’être affiché en grand sur des panneaux publicitaires… avant d’être ce symbole sexuel… la fonction première du sein est de nourrir !

L’allaitement est pourtant tout simplement la suite logique de la grossesse. Le corps c’est préparé, les seins sont prêts à produire du colostrum…. Puis du lait.

Alors faisons-nous confiance, cherchons l’aide et le soutien où nous pouvons l’avoir. Si se n’est pas auprès de nos mères, cela peut être auprès de nos paires… il existe des associations qui organisent des réunions où des parents, futurs- parents peuvent parler d’allaitement. Des lignes téléphoniques, des consultantes en lactation, des sages-femmes, des doulas, une voisine, une amie… faite vous confiance, faite confiance à votre bébé et donner vous le temps de faire connaissance,  de trouver votre technique et essayer… c’est l’adopter


 

jeudi 12 septembre 2013

Les études de Sage-femme en Belgique



En Belgique, pour devenir Sage-femme il faut passer par un enseignement supérieur de type court et de plein exercice : une  Haute école et passer un Baccalauréat (anciennement Graduat)  qui se fait en 4 ans (soit Bac+4 pour les Françaises)

En Belgique Francophone, il y a en tout 9 écoles qui proposent cette formation dont 3 sur Bruxelles.  Voici la liste des écoles. C’est une formation qui se fait uniquement en cours du jour et qui alterne théorie et pratique en lieu de stage.

Comme dit plus haut, la formation se fait en 4 ans les deux premières années, les cours généraux sont donnés en commun avec les bacheliers en soin infirmiers. Seuls quelques cours spécifiques à l’obstétrique sont donnés. 

La première année est très théorique environ 75% du temps d’étude et les 25% de stage sont uniquement des stages infirmier. Les stages spécifiques à l’obstétrique ne commencent qu’en deuxième année.
Personnellement je fais partie de ces Françaises arrivées en Belgique après mes deux essais en première année de médecine. Lorsque je suis arrivée un décret limitait le nombre de non résident (et donc surtout les françaises) qui pouvaient entrés dans la filière. J’ai donc choisi de passé d’abord par des études d’infirmière puis d’utiliser une passerelle me permettant de reprendre mes étude de sage-femme après ma 3 ème année ce qui fait 5 année d’étude au lieu de 4.

Depuis j’ai appris que Mme Laurette Onkelinx, Ministre de la santé publique belge, a relayé un courrier de L’Ordre des sages-femmes français indiquant qu’il n’autorisera plus, sur base de la directive2005/36(art. 41 a-b-c), d’exercer aux diplômé(e)s ayant fait usage de la passerelle prévue à l’annexe 14 de l’arrêté du Gouvernement de la Communauté Française fixant les passerelles donnant accès aux études organisées en Hautes Ecoles. En bref, tout étudiant qui a réussi un bachelier en soins infirmiers et qui ensuite entame ses études de sage-femme en bénéficiant de la passerelle 3-4ème sage-femme risque de se voir refuser le droit d’exercer son métier de sage-femme sur le territoire français. En effet, l’ordre des sages-femmes français ne validera plus le diplôme belge obtenu de cette manière en Hautes Ecoles. Donc attention si vous êtes Française et que vous avez fait ce choix ou que vous l’envisagez !!!

Pour les résidents  Belge pas de souci  vous vous inscrivez à l’école de votre choix. Pour les autres il faut vous renseigner auprès de chaque école sur leur mode d’accessibilité à la formation. Certains on fait des choix qui peuvent être  premier arrivé=Premier servi… voilà ce que ça peut donner !

Personnellement j’ai trouvée ces années d’études passionnantes et finalement le double diplôme a pour moi ces avantages. Je n’avais plus à être stressé de mes pratiques plus infirmières (j’entends par là tout ce qui est injection, réfection de pansement, pose de cathéter…) et je n’avais plus qu’a me consacrer à mon apprentissage de l’obstétrique. Et c’était déjà beaucoup !

Seul bémol je trouve notre formation est vraiment en grande  partie hospitalière. Seul quelques éléments sur la pratique extra-hospitalière nous est donné et cela manque je trouve. Ne serait ce que les démarches nécessaire pour s’installer en libérale…
Je vous récapitulerai donc tout ça dans un prochain post.