dimanche 20 octobre 2013

Pourquoi pas une relactation ?





Je lisais dernièrement un article sur un blog d’une maman qui avait été très très mal aiguillée à la naissance de son premier enfant en matière d’allaitement. Le titre même de l’article donne une idée. Elle regrettait d’avoir pris le comprimé pour stopper le processus de l’allaitement ! Comme si ce médicament avait appuyé sur le bouton off et qu’on ne pouvait plus rallumer la machine … entre temps j’ai appris qu’elle avait essayé une relactation… alors justement si on en parlait !

Alors oui parfois on est mal aiguiller, parfois mal informer, ou a priori on ne veut pas allaiter et puis parfois l’allaitement ne fonctionne pas bien et la production de lait diminue. Une maman peut vouloir faire une relactation parce que son bébé à développé une intolérance au lait artificiel, une allergie ou une maladie grave…
Bref l’allaitement peut ne pas fonctionner pour des tas de raisons. Mais si une maman le désire, une relactation est toujours possible. Avec beaucoup de persévérance et d’effort c’est possible.

La relactation, c’est le rétablissement de la production de lait chez la mère après qu’elle est diminuée ou arrêtée l’allaitement.
Il y a aussi la lactation provoquée dont je parlerai dans un autre article qui est le processus qui consiste à tenter un allaitement chez une mère adoptante (ou en tout cas une femme qui n’a pas accouché dernièrement).

Avant de commencer une relactation il est toujours intéressant de refaire le point sur la situation. Pourquoi vas t on vers une relactation ? Il est important pour la mère de se demander  pourquoi elle a choisi l’alimentation au biberon ou pourquoi elle a arrêtée d’allaiter et surtout pourquoi elle veut re-allaiter ? Souvent il y a un sentiment de culpabilité : soit par les choix qui ont fait que l’allaitement n’a pas fonctionné (« je ne me suis pas assez battu… ») soit parce que son choix de donner le biberon a son bébé a provoqué des complications chez celui-ci… Dans tout les cas, si il y a un malentendu il est toujours bon de s’expliquer pour le dissiper. Clarifier ses sentiments permet de repartir sur de bonnes bases. 

En fait la base d’une relactation est une re-stimulation des seins pour relancer la production de lait. Idéalement cela se fait en remettant le bébé au sein, ou si celui-ci refuse avec le tire-lait. On peut aussi faire les deux. Au début il n’y a pas grand-chose voir rien (genre deux gouttes après 10 minutes de tire-lait)…. Mais avec le temps vous aller observer que cela augmente rapidement si vous tirez régulièrement.

Il faut savoir que la technique de succion du bébé au sein et au biberon est totalement différente. C’est pour cela qu’on déconseille généralement aux mamans qui allaitent d’introduire des biberons trop tôt ou de donner une tétine. Cela peut interférer sur la manière dont le bébé tète au sein.

Autre élément important à savoir c’est qu’une relactation (comme une lactation provoquée) demande énormément de temps et d’efforts ! Il faudra dans la mesure du possible avoir un soutien important pour la mère : Que se soit un membre de la famille, une amie et pourquoi pas une doula qui lui fournira une aide logistique, un soutien affectif et qui l’encouragera. D’autant plus si ce n’est pas un premier bébé et qu’il faut encore gérer la logistique pour les ainés. 

Dans une étude datant de 1980[1] (oui ça date) sur 366 femmes ayant fait une ralactation , pour près de 50% des femmes il aura fallut environ 1 mois pour que la relactation soit complète 25% pour qui il aura fallut plus d’un mois et encore 25% qui ont dut compléter jusqu’à la fin! Les ¾  ont donc réussi a établir une lactation suffisante !
Dans tout les cas il faut s’attendre a ce que cela prenne plusieurs semaines avant que la relactation soit complète (quand la mère a assez de lait pour subvenir complètement aux besoins de son bébé).



Pour qu’une relactation est le plus de chance de fonctionner voici quelques éléments à garder en tête :

-          La production de lait se fait en fonction de la demande. Plus le bébé tète et donc stimule plus il y a de lait produit
-          Plus le bébé est jeune et accepte le sein plus il y a de chance que la relactation fonctionne (ça ne veut pas dire que ça ne fonctionne pas si ce n’est pas le cas… je connais des personnes qui ont ré allaiter après 4 mois et qui y sont  arrivés !)
-          Idéalement il faut mettre le bébé au moins 20 à 30 minutes au sein toutes les 2 à 3 heures environ (ce sont des références au rythme théorique du nouveau-né on s’entend bien là-dessus !)
-          Garder bébé près de vous la nuit car pendant la nuit il y a un pic de prolactine (hormone qui aide à la fabrication du lait) alors profitez-en et donner la tété la nuit !
-          N’hésitez pas à réconforter bébé en le mettant au sein. Les bébés aiment téter pour se consoler alors profitez-en aussi !
-          Si bébé n’arrive pas bien a tété au sein ou si il refuse dans un premier temps vous pouvez toujours tirer votre lait. Mais attention ce que l’on tire au tire-lait n’est pas représentatif de la quantité réelle que l’on peut produire (le sein n’est pas un réservoir que l’on vide). Un tire-lait ne remplacera jamais la bouche d’un bébé. (Personnellement je tire peu au tire-lait même électrique et pourtant même quand plus rien ne viens lorsque je tire manuellement avec mes doigts j’ai des jets de lait !)
-          Certains médicaments permettent d’augmenter la production lactée (voir avec votre médecin, conseillère en lactation ou votre sage-femme)
-          Il existe également des tisanes à base de fenouil ou de mélange de plantes.
-          Encourager le bébé à prendre le sein. Car un bébé ayant reçu régulièrement des biberons peuvent avoir du mal à reprendre le sein. Le travail à fournir n’est pas le même et la technique est différente. Au sein le bébé doit être beaucoup plus actif. Certains bébé passent du biberon au sein sans souci, d’autres auront besoin de plus d’encouragement. Avec du temps et de la patience même si le sein ne semble pas l’interesser pour l’instant, la plupart du temps les bébés finiront par prendre le sein (je donne plus loin quelques idées pour favoriser la prise du sein)
-          Pour complémenter le bébé (pour qu’il reçoive une quantité suffisante de lait) que se soit en lait artificiel ou en lait maternelle si la maman tire son lait, il est préférable d’utiliser un autre moyen que le biberon. On peut donner le lait à la cuillère, à la seringue, à la tasse ou au DAL (Dispositif d’Aide à l’Allaitement). L’avantage avec celui-ci c’est que le bébé reçoit ses quantités tout en continuant a tété au sein. Le bébé stimule donc la production lactée. Cela permet en plus de le récompenser directement de son effort au sein. Au début le DAL peut être utilisé sur le doigt quand le bébé refuse le sein. Cela peut servir de transition avant de revenir vers celui-ci.  Il existe également une tétine de biberon particulière : la tétine Calma® qui oblige le bébé à avoir au biberon la même technique de succion qu’au sein. Cela peut être un moyen de réapprendre comment tété. Le biberon peut être donné près du sein pour que le bébé en vienne à se réapproprier cette position.

-          Eviter les tétines artificielles. Comme dit plus tôt la technique de succion est différente mais en plus l’avantage de ne pas lui en donner c’est que le besoin de succion ne sera pas satisfait et le bébé sera donc plus motivé a tété au sein.

Des idées pour encourager bébé à prendre le sein :

-          Essayer de donner le sein dans le bain
-          Lorsque bébé est semi-endormit, détendu (il se braquera parfois moins a tété au sein que lorsqu’il est réveillé !)
-          Augmenter les contacts physiques avec votre bébé. Profitez en pour faire du peau à peau, du portage, du cododo…
-          S’assurer d’avoir une bonne position autant pour la mère (installation confortable) que pour le bébé (bonne prise du sein pour éviter les douleurs aux mamelons et les crevasses).
-          Appliquer du lait (maternel ou artificiel) sur le mamelon pour encourager le bébé à prendre le sein. Quand le lait revient n’hésitez pas à faire perler quelques gouttes de votre lait avant de lui proposer de téter !
-          Parler à votre bébé, encourager le lorsqu’il fait des efforts.
-          Il faut être patiente, le changement de mode d’alimentation est stressant autant pour vous que pour votre bébé. Prenez votre temps
A mesure que le bébé prend d’avantage le sein, certains signes indiquent que la production de lait augmente :           
- Diminution de la quantité des compléments.
-          Modification des selles du bébé : changement de couleurs (deviennent plus jaune doré), odeur moins forte et consistance ramollie.


Dans tout les cas faites vous confiance et faite confiance à votre bébé. Prenez votre temps et il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. J’ai une amie qui était rentrée de la maternité avec seulement l’idée d’un allaitement plaisir (tété de réconfort, plaisir pour bébé et pour maman…) a cause d’une quantité insuffisante de lait suite à une réduction mammaire en plus d’autres complications. Eh bien elle a réussi à passer à un allaitement complet à 3 mois ! C’est toujours possible, trouvez les bonnes personnes pour vous soutenir, vous accompagner et croire en vous et en votre projet !


Si le sujet vous intéresse La Leche League à fait une fiche sur le sujet et également un document traduit de l'OMS.

[1] Averbach et Avery 1980

dimanche 13 octobre 2013

Quels sont les avantages du portage pour le porteur et pour le bébé?



J'avais prévu de beaucoup plus parler du portage pendant cette semaine internationale, et finalement je n'ai pas du tout eu le temps. Maintenant que je retrouve le chemin du travail, j'ai plus de mal à tenir mon planning! Mais voici quand même un article sur les avantages du portage... aussi bien pour le bébé que pour le porteur! En espérant que ces éléments vous montrerons a quel point le portage est bénéfique si vous n'êtes pas encore convaincue, ou que cela vous servent d'arguments contre les détraqueurs du portage...

Avantages pour le bébé




  • Diminution des pleurs : cela a été démontré dans une étude canadienne de 1986[1]. Il s’agit d’une étude randomisée contrôlée sur 99 couples mère-enfant. L’étude a été effectuée sur des bébés âgés de 4 à 12 semaines, le portage ne se faisant pas uniquement lorsque l’enfant pleure et au moins pendant 1h30 à 2H. On observe une diminution de 43% des pleurs en journée à 6 semaines (pic de pleurs du nouveau né) et va même jusqu'à diminuer de 51% la nuit. Moins d’épisode de pleurs incoercibles en fin de journée. Le bébé se sentant protégé, en sécurité, objet de soin et d’attention, il n’a pas besoin de se faire entendre pour se faire comprendre. Il économise son énergie et peut la consacrer à son développement.
  • Régulation de la température : le bébé porté est contre le porteur à une température idéale qui sert à maintenir la bonne température de bébé. Même en cas de forte chaleur, le corps du porteur reste à 37°C. (ex : le bébé touareg est porté dans la djellaba de sa mère ce qui lui permet d’être à 37°C au lieu des 40°C à l’ombre)


  •  Comble le besoin de proximité : le nouveau né a besoin de contacts charnels pour la maturation adéquate de son système nerveux. L’odeur, les battements du cœur, la respiration, la voix du porteur l’apaise et lui rappel son environnement intra-utérin. Il ressent une sécurité physique mais aussi psychologique. Il est à l’abri des agressions extérieures comme dans un cocon. A l’abri du bruit, du froid, de l’approche des étrangers.   Le contact visuel et corporel intensif avec le porteur crée un  sentiment de sécurité. 

  • Besoins mieux perçus : la mère décode plus rapidement et plus facilement les besoins de son bébé. Lorsqu’il a faim par exemple elle le sent se tortiller bien avant qu’il ne se mette à pleurer. Si elle allaite, la mère peut facilement donner le sein sans sortir le bébé de l’écharpe. De même que lorsqu’il a besoin d’être changé la mère perçoit plus facilement le moment où le bébé fait ses besoins et a besoin qu’on le change.

  • Sommeil facilité : du fait du sentiment de sécurité, le bébé aura tendance plus facilement à s’endormir. Bien porté, il trouve une position confortable, s’enroule contre le porteur et pose sa tête sur la poitrine de celui-ci. La stimulation du système vestibulaire limite les phases de sommeil profond et diminue les risques d’apnée et de mort subite du nourrisson.

  •  Stimulation vestibulaire et développement moteur : l’enfant porté bouge avec son porteur et participe au portage avec sa musculature. De plus la stimulation vestibulaire permet de développer son sens du mouvement et de l’équilibre. Cela amène l’enfant à prendre conscience de son corps plus rapidement. On sait d’ailleurs que les bébés africains sont globalement plus « précoces ». ils marchent plus tôt en moyenne vers 9-10mois. Marcelle GEBER pédopsychiatre dans les années 50’ a observée pendant 1 an des nourrissons Bagandas en Ouganda[1]. Elle écrit : « la position au dos de la mère entraîne une avance du développement des muscles commandant la tenue de la tête, la station assise, la locomotion. C’est ainsi un poste d’observation privilégié pour voir et entendre tout ce qui se passe et se dit ».

  • Participe à la vie familiale : le portage permet à de combler le besoin de contact, de chaleur, tout en ouvrant l’enfant au monde. il découvre le monde à « hauteur d’Homme ». De plus il partage facilement son parent avec d’autres car ils forment une unité. Il observe la vie familiale. Placé contre son parent, les plus grands communiquent plus facilement avec lui.


  •  Meilleure digestion : la position verticale participe à la bonne digestion, favorise les rots et diminue les reflux. Le massage de l’abdomen par les mouvements du porteur diminuent les coliques et facilitent le transit.

  • Une tête bien ronde : depuis que l’on recommande aux parents de coucher leur enfant sur le dos pour diminuer les risques de mort subite du nourrisson, on observe une augmentation des plagiocéphalies postérieures (autrement dit le « crâne plat »). Il est important de savoir que 14%[2] des adultes gardent cette déformation de l’arrière crâne. Cette déformation osseuse est bien souvent due à la position. Sachant qu’un nouveau né dort près de 80% de son temps, cela fait beaucoup d’heures en appui sur l’arrière du crâne. Il existe aujourd’hui de petits oreillers spéciaux ou matelas pour éviter se genre de déformations. Le portage reste également une solution de prévention car en position verticale pendant quelques heures le crâne ne prend pas appui sur un plan dur.

  • Le respect de sa morphologie : l'écharpe bien ajustée permet à tout le dos du bébé d'être fermement soutenu dans la position physiologique, c'est-à-dire les jambes en grenouille et le dos en cyphose. La tête est également bien soutenue, ce qui est très important pour le nourrisson qui n'a pas le tonus musculaire pour la tenir. Le poids est soutenu par l'écharpe sur toute la surface du corps de l'enfant, et ne repose ni sur ses partie génitales ni sur ses fesses, ce qui permet de protéger son dos et ses hanches en développement. Le portage permet de prévenir les luxations de hanche et permet de traiter une éventuelle dysplasie[3].



Avantages pour le porteur




  • Développer la confiance des parents en eux : la proximité avec leur bébé aide à l'observation et à la connaissance de leur enfant et de ses besoins. Cela permet de répondre plus facilement aux besoins observés, et de se sentir compétent dans ces moments où l'enfant est serein. La proximité permet de s'apprivoiser petit à petit.  La production d’ocytocine provoquée par le toucher au cours du portage favorise l’attachement, procure détente et confiance.

  •  Aide la relation du père avec son bébé : Le portage permet au père  de porter à son tour et de faciliter la relation affective (par exemple en calmant les pleurs de bébé par une balade en écharpe, pendant que maman prend sa douche), et peut renforcer la confiance dans sa capacité à remplir son rôle de père.




  •  Protège le périnée  de la nouvelle accouchée : permet de soulager son périnée sans avoir à se cambrer, et de se muscler progressivement au rythme de la croissance de l'enfant. Des portes bébés pré-formés comme Manduca® ou ErgoBaby® mettent en avant que la large ceinture ventrale est justement prévue pour protéger le périnée.

  • Bon pour la forme : si le portage est fait correctement (bonne position, bonne hauteur et bon corps à corps…) le dos va petit a petit se muscler et sera donc fortifié et protéger. Porter peut donc permettre de retrouver et de garder la forme.

  • Bon pour l’allaitement : comme il n’y a aucun tissu entre l’enfant et la mère, elle peut facilement allaiter son enfant si elle le désire. De plus avec une écharpe l’allaitement peut se faire en toute discrétion. Enfin le contact étroit avec le bébé favorise la sécrétion de prolactine.

  • Développement du lien parents/enfant : le contact étroit permet aux sentiments d'amour et d'affection de se développer et de s'exprimer. Cela peut rassurer les parents sur leur capacité à aimer leur enfant. De plus, le portage crée une communication non verbale entre le porteur et le bébé, où l'on peut percevoir ses besoins (dormir, manger…) et ses tracas (coliques, fièvre, excitation). Le portage permet également d’apprendre à vivre doucement la proximité avec son bébé, avec l'histoire et la sensibilité et les besoins de chacun. Enfin l'apprentissage du portage en écharpe nécessite une certaine pratique, que les parents et l'enfant acquièrent en agissant ensemble. Ils sont tous les trois décisionnels, et la cohésion familiale se forme. Ils découvrent le plaisir d'être tous les trois.

  • Plus grandes facilités matérielles : que ce soit par son prix beaucoup plus démocratique qu’une poussette ou par le peu d’encombrement qu’il représente. Un porte bébé (écharpe, sling, pré-formé…) reste léger et peu encombrant. L'écharpe peut se mettre dans un sac et s'emmener partout. Le portage en écharpe facilite l'adaptation des jeunes parents à leur nouveau mode de vie, en permettant de s'occuper à la fois du bébé et de leur quotidien. Cela permet de garder une certaine autonomie pour pratiquer des activités.  L’écharpe est un outil évolutif qui  permet, par ses différents types de nouages, de porter des enfants de tous âges et s'adapte à tous les porteurs en étant toujours ajustée au corps de bébé. En ballade, l'écharpe permet d'emprunter tous les chemins que se soit les chemins escarpés en montagne ou une balade en transport en commun en ville !

  •  Avantage dans la fratrie : Le portage en écharpe permet aux parents de porter bébé tout en gardant les deux bras pour accompagner les aînés (par exemple pour lire une histoire, ou simplement pour se tenir la main sur le chemin de l'école).
cela permet de faire ce qu'on doit faire tout en comblant le besoin de proximité de bébé


[1] GEBER M. développement psychomoteur de l’enfant Africain ,courrier 1958
[2] B. RILLIET, O. VERNET, D. KALINA, B. CAVIN Plagiocéphalie postérieur d'origine positionnelle: un mal de société? Pediatrica, Vol 13 n°4, 2002. p 19-23
[3] SERINGE R, DUBRANA F. Le bébé et sa hanche. A suivre de près. Communiqué de presse, Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique. 2006


[1] Hunziker UA and Barr RG, Increased carrying reduces infant crying: a randomized controlled trial, Pediatrics 1986; 77(5): 641-8.